L’EEA a annoncé le 6 août dernier une initiative ciblée pour faciliter l’utilisation des applications professionnelles sur le réseau public d’Ethereum : la « mainnet initiative ». Mainnet est le terme consacré pour désigner la chaîne publique sur laquelle les ethers sont échangés. Cette annonce est concomitante à l’arrivée de Aya Miyaguchi, la directrice de la Fondation Ethereum, à l’organe exécutif de l’organisation (le Board).

Ces deux signaux montrent une volonté de l’organisation, créée début 2016 et regroupant à ce jour plus de 250 membres, de mettre l’accent sur les utilisations de la version publique de la blockchain. En invitant la directrice de la Fondation, d’une part. Celle-ci travaille exclusivement sur la chaîne publique, avec un ethos particulier visant à maximiser l’impact d’Ethereum en matière de décentralisation.

En créant cette initiative, d’autre part. Il s’agit d’un groupe de travail visant à mettre autour d’une même table les entreprises et individus travaillant sur la chaîne publique et les entreprises membres de l’EEA.

Ces dernières sont en effet habituellement plus promptes à développer sur une chaîne privée pour simplifier le développement et le déploiement des solutions, ainsi que pour éviter une partie des obstacles juridiques liées à l’utilisation d’une chaîne publique. Mais ces enterprises elles se privent alors du potentiel de synergie entre applications et de la sécurité additionnelle que l’utilisation d’une chaîne publique, validée par des milliers d’acteurs répartis dans le monde entier, offre.

C’est sans aucun doute pour favoriser une meilleure compréhension par les acteurs privés de la chaîne publique, de son potentiel et de ses limites réelles que l’EEA lance cette initiative. Si celle-ci porte ses fruits, les groupes qui sont d’ores et déjà membres de cette organisation (citons Accenture, AMD, Santander, Cognizant, Ernst & Young, Fujitsu, Intel, ING, Microsoft, VMWare…) vont être sensibilisés de manière plus fine à l’intérêt de la chaîne publique et, on l’espère, participer à son développement. Elles suivraient alors l’exemple de ConsenSys qui a déployé en 2018 une équipe complète travaillant sur le protocole public (PegaSys) et un client en Java dédié aux entreprises (Pantheon).

Source : Communiqué de presse de l’EEA, 6 août 2019