Qui construit Ethereum ? Pour répondre à cette question, cette série d’interviews présente les français qui y contribuent au sens large : développeurs du protocole, développeurs d’applications, graphistes, investisseurs, utilisateurs, membres actifs de la communauté…

Aujourd’hui nous rencontrons Juliette Feigler, illustratrice chez Aave.

Bonjour Juliette,  merci de venir nous rencontrer aujourd’hui. Pour commencer peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, Je m’appelle Juliette, 22 ans, je suis illustratrice depuis février 2019 chez Aave qui est une entreprise blockchain.

Illustratrice dans la blockchain, cela fait de toi une ressource rare ! Comment es-tu arrivée dans la blockchain ? Et surtout qu’est-ce qui t’a attirée chez Ethereum ? 

Au debut je m’installais à Londres, et je devais surtout trouver du travail. Je postulais à plusieurs offres d’emplois, et j’ai vu une offre pour une entreprise de cryptomonnaie. J’avais déjà entendu parler plusieurs fois de Bitcoin et de l’attrait que les gens avaient pour ce modèle. J’en entendais parler partout autour de moi et je pensais que ça allait être révolutionnaire dès le départ. Du coup je me suis dit que ce serait intéressant car ce serait vraiment tout un monde à découvrir et Aave cherchait une illustratrice, le métier que je voulais exercer depuis longtemps.

Qu’est-ce que tu faisais avant de rejoindre Aave ?

J’ai travaillé dans des startup pour lesquelles je gérais les contenus multimédia. Je faisais tout ce qui était Illustrator, Photoshop, le branding de l’entreprise.

J’ai également travaillé dans une agence de pub à Boulogne-Billancourt. Young & Rubicam. Chez eux j’ai fait beaucoup de montage vidéo et effets spéciaux. Ca m’a aidé à être embauchée chez Aave.

Chez Aave tu travailles à Londres ?

Oui, moi je suis basée à Londres. Mais Aave a plusieurs bureaux dont un bureau à Chiasso, au niveau de la frontière suisse, près du lac de Côme. 

Quel est ton rapport à la spéculation autour des crypto-monnaies ?

Au départ, je pensais que ça allait être révolutionnaire mais pas totalement sûre, surtout quand je voyais les grandes variations de la valeur des cryptos. En arrivant chez Aave, j’ai mieux compris le fonctionnement de la crypto monnaie et ses enjeux et en quoi ce sera vraiment le futur:  avec les crises qu’il y a eu (comme celle des subprimes en 2008), les gens ont besoin -ou envie- de gérer eux-même leur argent, sans qu’il y ait de tierces parties. On veut pouvoir contrôler ce qu’on dépense.

La partie spéculation, c’est quelque chose qui me plaît, car c’est difficile -au début- à comprendre. Comme un nouveau langage à apprendre. Depuis que je travaille chez Aave, je me prend d’intérêt pour la finance, et ce surtout parce qu’on travaille sur le développement d’un nouveau modèle. Plus proche des gens. Contrairement au monde de la finance traditionnelle.

As-tu une application Ethereum utile dont tu peux nous parler ?

Aave [rires] !  C’est une plateforme de prêts décentralisés qui permet de faire des prêts de pair à pair. Anciennement ETHLend, on a modifié le nom et on est devenu Aave, une nouvelle plateforme où les gens peuvent déposer et prêter, cela ressemble un peu à Compound, mais en Open Source et avec des fonctionnalités en plus comme les flash loans. 

Qu’est-ce que c’est d’être illustratrice dans la blockchain ?

Être une illustratrice dans la blockchain ? C’est super, mon intégration s’est faite très rapidement, l’atmosphère est très joyeuse, détendue. On me laisse beaucoup de liberté dans mes processus créatifs tout en y participant et me proposant des idées. il y a beaucoup d’échanges et de communication. C’est une très belle opportunité de pouvoir créer une identité propre à Aave, qui dégage ce que l’on est, ce que l’entreprise est, et ce qu’elle propose aux clients.