Lors de la conférence téléphonique bi-hebdomadaire des développeurs du protocole, ceux-ci ont pris la décision de replanifier la mise à jour Constantinople au 27 février 2019. Celle-ci serait quasiment identique à la mise à jour initialement prévue le 16 janvier – elle serait seulement amputée des fonctions à l’origine de la potentielle faille de sécurité.

Compte tenu de cette décision, les développeurs de clients vont préparer une nouvelle version intégrant ce Constantinople révisé et prévoyant le déploiement de la mise à jour au bloc 7 280 000, qui correspond en l’occurence à la date du 27 février.

Si le reste de la communauté est en accord avec cette décision, la mise à jour devrait être installée sur l’ensemble des ordinateurs contribuant au réseau (y compris Ethereum France !) et la mise à jour sera activée automatiquement une fois le numéro de bloc atteint.

L’EIP1283 (https://eips.ethereum.org/EIPS/eip-1283) qui a causé tout ce raffut ne serait a priori pas abandonné, mais revu et intégré dans la prochaine mise à jour.

Conséquence un peu inattendue de ce report : l’activation de la bombe de difficulté (difficulty bomb) d’Ethereum. Pour rappel, le protocole Ethereum contient une fonction spécifique augmentant artificiellement la difficulté de minage des blocs à compter d’un délai défini.

La difficulté de minage est une variable qui permet d’ajuster le temps moyen requis pour trouver le prochain bloc de la blockchain. En temps normal, la difficulté s’ajuste automatiquement à la puissance de calcul déployée sur le réseau pour assurer un temps de bloc autour de 14 secondes. La bombe de difficulté augmente artificiellement la difficulté et, à compter de mi-janvier 2019, la difficulté de minage des blocs d’Ethereum a commencé à augmenter de façon exponentielle. Ceci provoque une augmentation du temps nécessaire pour trouver un bloc, et donc une diminution du nombre de blocs trouvés. De fait, le temps de bloc moyen est d’ores et déjà passé à 15 secondes, selon Ethstats.

Le temps de bloc moyen est indiqué en haut à droite, cadre « Avg. block time »

L’idée derrière cette bombe de difficulté est d’assurer que le protocole Ethereum soit mis à jour régulièrement par le biais de hard-forks, afin de maintenir un rythme de développement rapide. La mise à jour Constantinople prévoit un report de cette bombe de difficulté pour une période de 12 mois mais, du fait de son report, le temps de bloc sur Ethereum devrait augmenter d’ici au 27 février pour atteindre 21 secondes environ. Ce changement ne devrait pas trop affecter le bon fonctionnement du réseau : il faudra simplement attendre plus longtemps pour que les transactions soient intégrées dans le dernier bloc.

Commentaires

Commentaires

  1. Virn
    5 février 2019 - 13h09

    Problème de date non « 27 février 2017 » ?

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